La petite abeille et Ne-me-touchez-pas

La petite abeille avait trouvé sa rose trémière. Elle lui apportait tout le calme, le soutien, la sécurité et l'amitié dont elle avait besoin. Mais il était une chose que la rose trémière ne pouvait pas apporter à la petite abeille. Cette chose, c'était un lien indéfinissable, un sentiment flou et inexplicable qui poussait la petite abeille vers une autre fleur, Ne-me-touchez-pas. Sous ses airs calmes et tranquilles, Ne-me-touchez-pas cachait en fait un caractère bien trempé, une folie douce qui plaisait beaucoup à la petite abeille, et une sensibilité enfouie, mais pourtant bien présente. Un simple rayon de soleil suffisait à faire éclore sa force de caractère au grand jour. Ce paradoxe de force et de fragilité, ce petit air pétillant séduisirent peu à peu la petite abeille. Elle se reconnaissait dans cette nouvelle rencontre. Leurs caractères si proches donnaient lieu à de drôles de scènes. La petite abeille s'approchait de Ne-me-touchez-pas, qui se laissait d'abord aborder, puis, sans prévenir, fléchissait au bout de sa tige, entrainant la petite abeille dans une danse palpitante et amusante, où chacune cherchait à avoir le dernier mot. D'autres fois, Ne-me-touchez-pas faisait preuve de tant de compréhension, de gentillesse et de complicité que la petite abeille en était troublée. Au fil du temps, chacune commença à deviner les pensées de son camarade, maintenant, il fallait être encore plus imaginatif pour piéger l'autre ! En un regard, les pensées de l'autre étaient mises à nu, plus moyen de se cacher ! Alors, comme la petite abeille sentait que cette relation ne pouvait plus évoluer, le pistil de Ne-me-touchez-pas étant pris ailleurs, elle décida de prendre un peu de recul, afin de ne pas s'attacher à cet ami d'une manière qui ne serait jamais réciproque. Une étape compliquée et douloureuse pour la petite abeille, qui ne voulait pas perdre cette belle relation qu'ils avaient créee ensemble, mais qui savait aussi qu'elle ne devait pas en attendre, en espérer plus...

Comments

[francoise]

j'adore les abeilles hélas elles sont menacées